En général, l’Internet des objets nous fait penser à des choses (relativement) petites. Des portes, des voitures, des thermostats, des thermomètres : ce genre de choses. Mais l’Internet des Objets est (littéralement) utilisé de plus en plus à grande échelle. Ainsi, récemment les bâtiments ont été rajoutés au menu IdO. Ceux-ci sont de plus en plus souvent pourvus de capteurs pour rassembler toutes sortes de données, notamment les informations sur la consommation en énergie et en eau et la qualité de l’air. Comme les bâtiments forment le cœur des affaires, donnent forme à la silhouette de la ville et déterminent les flux humains, les bâtiments intelligents sont les éléments constitutifs des villes intelligentes. Et ceci est plus qu’intéressant pour toutes sortes d’entreprises. Mais quels sont les atouts d’une ville intelligente ?
Infrastructure énergétique
D’après une étude de Connected Cities USA, les bâtiments consomment 70 % de l’énergie des villes et produisent 30 % des gaz à effet de serre dans le monde. L’ensemble des bâtiments constitue donc une empreinte écologique de taille. Mais imaginez-vous qu’une grande partie des bâtiments en ville soit relayée à un réseau de capteurs. La consommation énergétique des habitants est mesurée jour et nuit et cartographiée en temps réel. Grâce aux données ainsi obtenues, les fournisseurs connaissent la demande en énergie et savent quand (et où) se situent les problèmes. Ainsi les fournisseurs en énergie peuvent parfaitement adapter l’offre énergétique à la demande. En plus, les bâtiments intelligents peuvent apprendre des autres bâtiments du réseau, par exemple lorsqu’il s’agit de luminosité et de conditions climatiques. Ainsi, ils ne cessent d’adapter leur consommation énergétique à la situation réelle et ainsi consomment moins.
Qualité de l’air et consommation d’eau
Nous pouvons appliquer le même principe à la qualité de l’air. Ensemble, les bâtiments intelligents rassemblent d’énormes quantités de données sur la qualité de l’air ainsi que sa déviation de la norme. Grâce à ces informations, les communes peuvent décider d’intervenir, par exemple en adaptant les flux de circulation ou en modifiant le plan D’affectation. Ainsi, on peut également surveiller la consommation d’eau. Les fournisseurs d’eau peuvent analyser les données des bâtiments intelligents et cartographier la consommation d’eau de toute une ville. Ainsi, d’éventuelles fuites peuvent être détectées et la consommation excessive d’eau peut être limitée. En période de sécheresse, la consommation d’eau peut être réduite, ce qui suite au réchauffement climatique sera nécessaire dans plus de villes. Finalement, la qualité de l’eau potable pourra être surveillée, ce qui à son tour contribue à la santé publique.
L’IdO et les plateformes de données relient tout
Généralement, les systèmes de détection d’incendie, de ventilation et de climatisation, d’éclairage et de surveillance vidéo fonctionnent séparément. Grâce au bâtiment intelligent, tous ces systèmes peuvent communiquer entre eux par le réseau IdO. Lorsque les capteurs ne détectent par exemple aucun mouvement dans un espace de bureaux, les systèmes d’éclairage et de température sont commandés de s’éteindre (ou de rentrer en mode veille). La même chose se passe au niveau de la ville. Ensemble, les bâtiments intelligents forment un soi-disant « microgrid » dans lequel la consommation d’énergie est suivie et distribuée afin d’assurer un apport suffisant tout en réduisant la consommation d’énergie totale. Les données collectées sont configurées et rassemblées en une plateforme de données. Ici, celles-ci sont analysées et des actions sont engagées au moyen de flux de travail. Un exemple de flux de travail peut être : panne de courant détectée dans quartier X-activez l’alimentation de secours — informez le fournisseur d’énergie — informez les habitants.
Avantages financiers
Les bâtiments intelligents ont donc un impact positif sur l’empreinte écologique des villes. Mais ils ont encore d’autres avantages financiers. Non seulement ils permettent d’épargner de l’argent, mais ils ont également plus de valeur que leurs semblables non connectés parce qu’ils sont plus économiques. Ils consomment en effet moins d’eau et d’énergie. C’est pourquoi les bâtiments intelligents sont plus attrayants pour les locataires, ce qui réduit le taux d’inoccupation. Mais voyons encore un peu plus grand. Ensemble les bâtiments intelligents rassemblent continuellement des informations sur leur propre état. Par exemple : est-il question de dégradation et si oui : après combien d’années s’est-elle produite ? Grâce à ces informations, les entreprises du bâtiment pourront détecter les problèmes à un stade précoce et à l’avenir concevoir des bâtiments durables et de meilleure qualité. De plus, ces informations pourront être vendues à des entreprises partout au monde. Ainsi les villes deviendront plus durables, plus économiques, mais également plus sûres.
Comment créer une infrastructure de ville intelligente ?
Les avantages des bâtiments intelligents sont importants et tout le monde semble gagner dans cette histoire. Que faire si vous ne disposez pas d’une infrastructure de ville intelligente pour supporter ces bâtiments intelligents ? La réponse est — encore une fois — l’Internet des Objets. Grâce aux technologies de l’IdO chaque bâtiment peut être connecté à ce réseau intelligent. En les dotant de capteurs (de plus en plus bon marché) vous créez vous-même votre réseau de ville intelligent. Vous avez bien besoin d’une plateforme pour regrouper toutes vos données. Cette plateforme doit remplir un certain nombre de conditions. Pensons à la modularité (qui connait aujourd’hui l’étendue qu’aura votre réseau de ville !) et la compatibilité avec d’autres technologies telles que l’IA.
La technologie de l’IdO vous permettra non seulement de rendre les bâtiments plus intelligents, mais aussi les villes. Encore un bel exemple de la révolution numérique en plein milieu de laquelle nous nous trouvons toujours !