InterSystems a suivi de près l’évolution de la situation ces derniers mois. Jan Vekemans, notre responsable des ventes qui possède près de 40 années d’expérience dans l’informatique, a notamment relevé un certain nombre d’améliorations possibles. Les trois grands constats suivants nous apprennent ainsi que les données médicales disponibles n’arrivent pas (toujours) là où elles sont utiles, voire cruciales.
1. Mauvaise coordination entre les soins de première et deuxième lignes
Trop de cuisiniers dans une même cuisine, ce n’est jamais bon. Comme nous avons malheureusement pu nous en rendre compte pendant cette crise sanitaire, les rapports des hôpitaux et des maisons de repos et de soins ne sont toujours pas synchronisés dans notre pays. Si le nombre d’infections, d’admissions à l’hôpital et de décès a bien été communiqué quotidiennement, il est aussi apparu très vite que les décès en maisons de repos et de soins n’avaient pas été pris en compte dès le premier jour.
Ceux-ci n’ont en fait été comptabilisés que plus tard, donnant une image déformée de la réalité. Compte tenu des possibilités technologiques actuelles, il aurait pourtant été simple de s’adapter. Malheureusement, il n’existe pas pour le moment de vases communicants entre les soins de santé de première et deuxième lignes. Si le COVID-19 a permis de mettre ce problème en évidence, ce dernier se manifeste également dans la vie de tous les jours.
Les infirmiers à domicile qui doivent rendre visite à des patients ayant subi une intervention n’ont par exemple pas accès aux données relatives à cette opération et doivent se contenter des indications du patient ou d’une éventuelle prescription sur papier. Avec un accès numérique au dossier médical de chaque patient, ce personnel soignant pourrait effectuer des visites à domicile plus efficaces et sans risque.
2. La Suède, un exemple à suivre
Les autorités suédoises ont essuyé pas mal de critiques pour leur approche laxiste du coronavirus. Pas de confinement, pas de mesures strictes, mais une sorte de politique de tolérance. Et quoi qu’en pensent les détracteurs de cette approche, force est de constater que les chiffres moyens de mortalité en Suède sont actuellement inférieurs aux nôtres. La raison est-elle à chercher du côté de l’interopérabilité entre les autorités sanitaires suédoises ? Impossible de l’affirmer.
Mais ce dont nous pouvons être certains, c’est que les échanges de données dans le secteur des soins de santé suédois ont été efficaces. Il s’agit là d’un avantage majeur de la centralisation des services de santé, ce dont la Belgique ne peut que rêver à l’heure actuelle. En Suède, la coordination entre laboratoires, hôpitaux et médecins s’est déroulée sans heurts, par le biais d’un seul et même organisme.
Les patients testés recevaient le résultat directement par e-mail ou sur leur smartphone dans les 24 heures. En Belgique, il fallait souvent plusieurs jours avant que le patient ne reçoive ses résultats. Un constat qui donne à réfléchir.
3. Plus de transparence et d’efficacité
Les autorités belges ont bien souvent pratiqué une communication à plusieurs vitesses, avec des informations parfois contradictoires. Résultat : une confusion générale et des interprétations différentes des règles à respecter pendant le confinement. Outre la sphère politique, ce problème touche aussi le monde hospitalier. Nos soins de santé relevant de la responsabilité de plusieurs (sous-)gouvernements, on peut clairement dire qu’il y a eu de la friture sur la ligne.
Les uns et les autres se sont ainsi régulièrement renvoyé la balle, alors que la vitesse de propagation de la pandémie exigeait une prise de décision rapide. Si notre gouvernement doit impérativement progresser sur ce point, il en va de même pour le secteur médical. Les Healthy Data dont nous disposons aujourd’hui pourraient être transmises bien plus rapidement aux médecins traitants et experts sanitaires pour peu que l’on améliore la coordination entre les différentes instances.
En tout état de cause, le COVID-19 nous aura appris différentes choses sur l’interopérabilité dans l’univers médical et les améliorations possibles dans ce domaine.
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