En prévision de sa présence au congrès HIMSS 2020, qui se déroulera en Floride du 9 au 13 mars, InterSystems donne la parole à ses experts pour un nouvel article consacré aux Réunions de Concertation Pluridisciplinaires.
Dans le domaine de l’oncologie, les Réunions de Concertation Pluridisciplinaires (RCP, Tumor Board Meeting ou TBM en anglais) sont un moment privilégié pour l’ensemble des experts afin de poser leur juste diagnostic sur un patient atteint d’un cancer, et de proposer la(es) stratégie(s) de traitement(s) personnalisé(s) les mieux adaptés. Cette approche est partagée de manière collégiale par les participants à ces réunions, partout dans le monde.
Les patients bénéficient ainsi du cadre de cette réunion, afin que leur médecin référent statue sur leur cas, du jeune enfant à l’adulte et désormais aussi la personne de grand âge (gériatrie, au-delà de 80 ans dans certains centres spécialisés).
En plus d’être obligatoire, la RCP est un moment essentiel permettant de partager des informations, discuter de cas complexes, confronter des idées, apprendre aussi (certains internes assistent effectivement aux réunions et s’imprègnent de nombreuses compétences issues de spécialités complémentaires : oncologie, radiothérapie, radiologie, pathologie, chirurgie, suivi des essais cliniques…). Chaque spécialiste clinicien apporte ainsi son regard sur le cas du patient, son expertise acquise au fil des années, sa connaissance aussi des recommandations des principales sociétés savantes : on retrouve ainsi conviés à chaque RCP le plus souvent un ou plusieurs oncologue(s), radiothérapeute(s), chirurgien(s), radiologue(s), anatomo-cytopathologiste(s)…
Quelques chiffres intéressants : la tenue d’une session de RCP, c’est en moyenne 3h durant lesquelles l’ensemble des patients (une cinquantaine en moyenne) doivent être systématiquement étudiés, dans le détail, avec un diagnostic précis arrêté, une proposition de traitement thérapeutique (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie, participation à un essai clinique pilote… étant parmi les nombreuses options envisageables). Tous les cliniciens se l’accordent, il n’y a pas la place pour l’« à peu près ».
Dans un tel contexte, nul besoin de préciser le caractère stressant d’un tel exercice, l’enjeu clinique qui lui est associé, la fatigue inéluctable des participants :
- le facteur « temps disponible passé » pour décrypter chaque cas patient, mais aussi
- la fluidité avec laquelle les informations cliniques pertinentes du patient sont rendues disponibles en temps réel,
- la validité et l’exhaustivité des données du patient, dans son contexte de vie / professionnel…
sont autant de facteurs permettant de mieux conduire une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire, au bénéfice des patients et de l’ensemble des équipes de soin qui leurs sont dédiées.
Une étude étendue auprès des personnels impliqués dans la RCP, sur plusieurs pays européens et aux USA, a permis de mettre en lumière la recrudescence anormalement élevée des « burnout », conséquence de la pression que ressentent une partie de ces experts.
Comme le souligne fort justement l’OMS, le nombre croissant de cas de patients atteints d’un cancer augmentant de manière significative au fil des années à venir, partout dans le monde, les structures hospitalières connaissant un stress important sur les ressources (financières, humaines, nombre de lits accessibles…) à leur disposition pour accueillir des patients (personnel d’encadrement, temps à consacrer par patient…), une amélioration continue de l’organisation des RCP, en amont, pendant et en aval des décisions semble inévitable, en plus d’être souhaitée par les acteurs eux-mêmes.
Assez naturellement, les RCP doivent pouvoir bénéficier d’un certain nombre d’avancées technologiques afin d’en limiter la pénibilité, améliorer le workflow dans son ensemble.
L’interopérabilité avec les systèmes d’information, des algorithmes de traitement propriétaires construits avec les équipes médicales et sur la base de cas cliniques qualifiés, sont des éléments clés permettant d’améliorer la pénibilité de ces RCP, et naturellement il existe de nombreux autres leviers pour y parvenir, en concertation avec les équipes médicales. Ces innovations prennent notamment la forme de nouvelles solutions numériques déployées dans les services concernés, pensées par et pour les utilisateurs, apportant des fonctionnalités avancées telles que la mobilité, la scalabilité pour de larges déploiements, tout en préservant l’accès aux données dans le respect des normes HDS et RGPD/HIPAA. Les acteurs en cancérologie militent à ce titre pour de telles avancées.
Avec MyPL, c’est la garantie d’adopter une nouvelle approche structurante en vue d’améliorer la préparation et conduite des sessions de RCP. Sans compromis sur la sécurité, en toute maîtrise des informations mises à disposition.
Pour en savoir plus, MyPL présentera sa solution sur le stand InterSystems lors du congrès HIMSS20.